SICALA


SAGE, Contrat Territorial et Contrat restauration Entretien

Trois outils portés par le SICALA pour préserver le Lignon



Le SICALA (Syndicat Intercommunal pour l’Aménagement de la Loire et de ses Affluents) est une des plus importantes structures à caractère social et environnemental du département. C’est un acteur privilégié dans le domaine de la gestion de la ressource en eau à l’échelle altigérienne. Il représente les citoyens de Haute-Loire au sein de différentes procédures ou organismes gestionnaires des milieux aquatiques et effectue les travaux pour le compte des collectivités territoriales.

Créé en 1987 pour représenter les communes de moins de 30.000 habitants auprès de l’Etablissement Public Loire, il assure deux missions: la gestion équilibrée des milieux aquatiques et le rôle tremplin d’accès à l’emploi pour un public rencontrant des difficultés d’insertion sociale et professionnelle.

En 2006, il fusionne avec le Syndicat Mixte des Trois Rivières. Depuis cette date le SICALA gère les trois grands bassins qui drainnent le département de Haute-Loire: L’Allier, la Loire et le Lignon.

En 2004, le SICALA se lance dans la coopération internationale avec des partenaires Roumains, Italiens et L’ONF à travers le programme Espace Rivière Europe.

Sur notre secteur, le SICALA possède un bureau à Tence.

Les travaux doivent être réalisés avec les accords des propriétaires et sont financés par des fonds essentiellement publics, puisque le SICALA travaille pour nos communautés territoriales. Mais certains fonds sont aussi privés puisque, par exemple, nos sociétés de pêches (AAPPMA) aident également à l’aménagement de nos rivières et de leurs nombreux affluents.

Sur notre secteur, relevons que le syndicat est porteur de trois outils de gestion du Lignon, visant à le préserver, à améliorer sa qualité et à permettre les différents usages de l’eau:
  • Le SAGE Lignon du Velay
  • Le Contrat territorial du Haut-Lignon
  • Le contrat Restauration Entretien


Le SAGE Lignon du Velay (Schema d’Aménagement et de Gestion des Eaux).

L’idée de SAGE a vu le jour suite aux négociations sur les débits réservés du barrage de Lavalette entre:
  • EDF pour sa production hydro-électrique
  • La ville de Saint-Etienne pour son alimentation en eau potable
  • La fédération de pêche et le Syndicat Mixte des Trois Rivières pour la préservation de la qualité des cours d’eaux et de la ressource piscicole.

Le SAGE est apparu comme un outil de gestion privilégié des usages autour du barrage de Lavalette. Il s’agit d’un document de planification élaboré de manière collective, qui fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative de la ressource en eau. Il est établi par une Commission Locale de l’Eau représentant l’ensemble des acteurs, usagers, collectivités et services de l’état concernés. Il est soumis à enquête public et approuvé par le préfet. Il aura, à terme, une portée juridique.

Ses objectifs sont les suivants:
  • protéger la resource en eau potable
  • améliorer la gestion quantitative de la ressource
  • restaurer les milieux
  • améliorer les habitats et la circulation piscicole
  • permettre une valorisation touristique et pédagogique de la ressource respectueuse de l’environnement.

Le SAGE fixe les orientations et favorise les échanges pour une gestion de l’eau qui convienne  à tous les usagers, tout en préservant la qualité écologique des cours d’eaux.
Il est actuellement en cours d’élaboration.


Le Contrat Territorial du Haut-Lignon

Dans le cadre des réflexions menés sur le SAGE, il est apparu un réel besoin d’améliorer la qualité de l’eau au niveau du barrage de Lavalette, qui présente entre autre des phénomènes d’eutrophisation (développement d’algues), principalement dus à un excès de phosphore apporté par le bassin versant.

Le contrat Territorial est un outil de mise en oeuvre d’actions concrètes, visant à sécuriser l’alimentation en eau potable d’une part et répondre aux exigences de qualité de la directive européenne sur l’eau d’autre part.

Ce contrat est en cours d’élaboration. Sa mise en oeuvre durera 5 ans. Les actions porteront sur:
  • l’amélioration des systèmes d’assainissement, collectifs et individuels (en partenariat avec le Service d’Assainissement du CG43 et les SPANC).
  • la mise aux normes des installations potentiellement polluantes: cuves d’hydrocarbures, installations artisanales et industrielles, bâtiments d’élevage et stocks de lisier/fumier
  • l’amélioration des pratiques agricoles, en terme d’épandage particulièrement
  • la sensibilisation du grand public aux problèmes de qualité de l’eau, fonctionnement d’une station d’épuration, utilisation de produits respectueux de l’environnement (sans phosphate)...


Le Contrat Restauration Entretien (CRE) 

Ce contrat est un programme de mesures sur 5 ans, financé par les collectivités (communes adhérentes au SICALA, Agence de l’eau Loire Bretagne et Conseil Général de Haute-Loire). Son objectif est de restaurer la dynamique naturelle du Lignon et de ses affluents ainsi que la qualité de leurs écosystèmes aquatiques et rivulaire, par des travaux concrets. Ces opérations se font en partenariat avec les associations (AAPPMA), la fédération de pêche et l’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques).

Les travaux sont les suivants:

  • la lutte contre l’enrésinement: avec l’accord du propriétaire riverain une ou plusieurs rangées de résineux (épicéas) en bord de berges sont abattus et débardées afin de pouvoir replanter une végétation feuillue, plus adaptée au cours d’eau. Les espèces feuillues ont un système racinaire plus profond capable de tenir les berges et d’éviter leur érosion. Elles permettent aussi la subsistance d’une pus grande diversité d’habitats et d'espèces aquatiques et rivulaires.
  • la lutte contre les espèces envahissantes comme la renouée du Japon, par campagne d’arrachage. Cette plante a tendance à coloniser les milieux humides. Elle gène le développement de la végétation du cours d’eau et sa prolifération par ses rhizomes est très importante. Ceux-ci ainsi que la plante ont d’ailleurs une étonnante capacité à survivre et à se replanter. Dans notre secteur, nous sommes manifestement en limite de développement, cependant vous avez pu observer ça et là des zones où elle s’est installée. Au Chambon, plusieurs techniques de destruction ont été mises en oeuvre selon les lieux de prolifération:  arrachage par décaissement ou fauche. Pour la fauche il faut compter au moins 5 passages par ans!
  • la restauration des berges par génie végétal: les zones érodées sont maintenues au maximum au moyen de constructions à base de végétation vivante (saule) qui va petit à petit reprendre son rôle de maintien physique du sol des berges.
  • la plantation d’arbres et arbustes locaux le long des berges pour recréer une ripisylve de qualité.
  • la maîtrise du piétinement bovin par la mise en place de clôtures et de points d’abreuvement fixes en des endroits choisis pour éviter l’affaissement des berges.
  • l’entretien de la végétation des berges dans les secteurs où elle est la plus dégradée.
  • L’aménagement d’ouvrages hydrauliques partiellement ou totalement infranchissables par les poissons. L’aménagement peut consister en une construction de passe à poissons si l’ouvrage doit être conservé ou en un arasement partiel ou total si les conditions le permettent.

 

Mis à jour (Vendredi, 31 Octobre 2008 21:56)